Le portrait du mois de novembre : Claude Ponton
Le portrait du mois de novembre
Claude Ponton, président du club de Vinay (38)
Florian Baud : Peux-tu te présenter rapidement ainsi que ton parcours de sportif ?
Claude Ponton : Je suis marié et père de deux enfants dont un joue au bad à Vinay. Côté professionnel, je suis enseignant-chercheur à Grenoble. J’ai longtemps fait du volley à un niveau régional/pré-national avant d’arrêter la compétition tant que mes enfants étaient très jeunes.
F.B : Comment as-tu connu le badminton et pourquoi as-tu continué ?
C.P : Arrivé à Vinay en 2000, j’ai décidé de reprendre le sport et la compétition. Après une année de hand, j’ai découvert le club des fous du volant de Vinay en 2003 sur le forum des associations. J’ai donc commencé comme vétéran et je n’ai jamais arrêté depuis… J’ai tout de suite accroché car je retrouvais des sensations du volley et le fait de pouvoir m’amuser tout de suite sans maîtriser la technique. Outre le côté ludique et physique, ce que j’aime particulièrement dans ce sport c’est son côté mixte qui change radicalement les ambiances de club, d’équipes et de compétitions par rapport aux autres sports. Il faut vraiment tout faire pour préserver et développer cet aspect à tous les niveaux.
F.B : Tu es président du club de Vinay en Isère. Pourquoi avoir accepté d’exercer cette fonction ? Qu’est ce que cela représente pour toi ?
C.P : certainement parce qu’on me l’a proposé et que personne ne voulait la place… Plus sérieusement, j’ai toujours participé activement aux différentes associations dont j’ai fait partie. Au départ, l’idée était juste de continuer à faire vivre le club. Petit à petit, je me suis pris au jeu et, avec les bénévoles du club, on a pu mettre en place une politique orientée vers les jeunes pour leur offrir de bonnes conditions de découverte et de pratique du bad. J’ai essayé de déléguer un maximum dans le club pour que tous les actifs trouvent une place et que le travail soit réparti. Du coup, on a pu rapidement proposer des tournois sympas qui fonctionnent très bien et augmenter le nombre de compétiteurs masculins et féminins. Du coup, même si cela demande de l’investissement, c’est un vrai plaisir de voir le club se développer.
F.B : Pour toi, qu’est-ce qu’un club doit offrir à ses adhérents ?
C.P : J’ai une vision du sport assez peu élitiste et très orientée sur les liens sociaux que permettent le sport. L’idée est donc de proposer l’accès au bad à toutes et tous dans de bonnes conditions. On doit pouvoir ainsi pouvoir pratiquer en loisir ou en compétition quel que soit l’âge. Bien sûr, l’ambiance doit rester conviviale pour faciliter les échanges, les rencontres et donner envie de rester, de s’investir dans le club.
F.B : En 2018, tu étais bénévole pour les France 2018 à Voiron. Que retiens-tu de cette expérience ?
C.P : Cela a été une expérience très riche et assez épuisante. J’ai pu découvrir de près l’organisation d’une grosse compétition et voir l’engagement bénévole que cela représente. J’avais pu voir, en tant que spectateur, le France de Bourgoin-Jallieu en 2009 mais le côté coulisses est également passionnant. Avant de me lancer, je n’imaginais pas l’ampleur du travail à accomplir pour que la compétition puisse se dérouler dans les meilleures conditions. L’équipe d’organisation était à fond mais j’imagine qu’il faut laisser passer un peu de temps avant de renouveler l’expérience. Comme dans les clubs, il doit y avoir une rotation des personnes et sûrement un soutien plus important de la fédé.
F.B : Pour finir, que peut-on te souhaiter pour cette nouvelle saison ?
C.P : A titre personnel, continuer à me faire plaisir sur les terrains ! Pour mon club, j’aimerais conserver l’ambiance et la dynamique que nous avons créées ces dernières années. Cela passe par une intégration de tous les publics aussi bien débutants que compétiteurs confirmés, aussi bien jeunes qu’adultes ou vétérans et ce n’est pas toujours facile…