Le portrait du mois de novembre : Marie-Odile Puype
Le portrait du mois de novembre
Marie-Odile Puype, membre du CA de la ligue – officielle technique et trésorière du club de Montalieu-Vercieu (38)
Florian Baud : Peux-tu te présenter rapidement ainsi que ton parcours de badiste ?
Marie-Odile Puype : Je suis Marie-Odile Puype, plus familièrement appelée Marie-O. Je suis actuellement juge-arbitre fédéral, formatrice GEO et JA, ainsi que responsable de la commission ligue des officiels techniques mais aussi trésorière de mon club (Montalieu-Vercieu badminton club) dans le Nord-Isère.
Après une quinzaine d’années passées dans le milieu de la natation (NDRL: elle a appris à nager à Laure Manaudou!!), c’est dans les années 86/87 que je me suis mise au badminton. Joueuse tout d’abord, je me suis vite impliquée dans la vie de mon club. Depuis 3 ans, je ne fais pratiquement plus de compétitions, sauf le Championnat de France Vétérans, par contre, je passe pas mal de temps sur les terrains en tant que juge-arbitre.
F.B : Parlons de ton implication bénévole, quels ont été tes engagements badistes et depuis quand ?
M-O.P : Le bénévolat, je pense que je suis tombée dedans étant petite, un héritage familial sans aucun doute. Pour moi, faire partie d’une association, c’est en être également bénévole. J’ai donc toujours eu des engagements dans mon club et pendant quelques années au comité de l’Isère et ensuite à la ligue Rhône-Alpes puis Au vergne-Rhône-Alpes.
F.B : Pourquoi as-tu décidé un jour de prendre les rênes d’un club ?
M-O.P : J’ai commencé par être secrétaire puis trésorière, la décision de prendre la présidence est venue naturellement quand l’ancien président a déménagé car personne ne voulait du poste.
F.B : Tu es une juge-arbitre expérimentée. Peux-tu nous expliquer pourquoi tu t’es lancée dans cette fonction ?
M-O.P : Avant de me lancer dans le juge-arbitrage, j’ai commencé par passer un brevet d’entraîneure fédérale (qui n’existe plus maintenant) pour aider mon club à encadrer et former les jeunes, puis, avec l’évolution du badminton, le club a eu besoin d’un juge-arbitre pour les interclubs. J’ai donc passé mon diplôme de JA. Petit à petit, le juge-arbitrage a pris de plus en plus de place jusqu’à délaisser complètement le rôle d’entraîneure.
F.B : Quelles sont les évolutions majeures que tu as connues depuis tes débuts en tant que JA ?
M-O.P : Les évolutions ont été très nombreuses. A l’époque, les joueurs s’inscrivaient, sur place, le jour du tournoi. Les poules et tirages au sort se faisaient à la main et les logiciels de badminton n’étaient pas aussi performants qu’aujourd’hui. Le nombre de licenciés et donc de compétiteurs a explosé, ce qui a entraîné un nombre croissant de compétitions et tournois. La base Poona a également révolutionné le monde du bad (consultation des classements, prise de licence etc…)
F.B : Que dirais-tu pour encourager une personne qui hésite à se lancer pour devenir officiel technique ?
M-O.P : Je ne dirai pas forcément la même chose à un juge-arbitre, un arbitre, ou un juge de ligne mais en tant que JA, c’est une fonction très variée où on est en contact avec tous les acteurs d’une compétition (organisateurs, joueurs, public, officiels, entraîneurs, capitaine d’équipe etc…) et donc humainement très enrichissant. Pour se renseigner, il ne faut surtout pas hésiter à venir discuter pendant une compétition avec les officiels techniques.
F.B : Tu as aussi pris des responsabilités au sein du comité à une époque. Pourquoi un engagement départemental ?
M-O.P : A l’époque où j’entraînaisles jeunes de mon club, quelques-uns ont percé et j’ai continué à les suivre au niveau départemental, c’est ainsi que j’ai intégré la commission jeune de l’Isère.
F.B : Quelle différence par rapport à un engagement communal comme tu l’avais au sein du club ?
M-O.P : C’est surtout une vision plus large du badminton. On découvre différents modes de fonctionnement de clubs, d’entraînement des jeunes etc…
F.B : Pourquoi avoir poursuivi en allant vers l’échelon régional ? Qu’est-ce-que cela t’apporte ? Que souhaites-tu apporter ?
M-O.P : Cela a été une suite logique, le club, le comité et la ligue. D’échelon en échelon, on découvre de nouveaux défis, de nouvelles rencontres.
A la ligue Rhône-Alpes, j’ai d’abord été responsable de la commission régionale jeunes sous le mandat du président Michel Deschamp. J’ai ensuite pris une olympiade sabbatique pour revenir sous le dernier mandat de John Pym en tant que responsable de la commission AURA des officiels techniques et j’essaye modestement de transmettre tout ce que l’on m’a apporté en m’impliquant dans les formations GEO et JA
F.B : Tu es responsable de la commission Ligue des Officiels Techniques (CLOT). Peux-tu nous en dire plus sur ce rôle ? En quoi consiste-t-il ?
M-O.P : La commission gère la formation des officiels techniques (juge-arbitre, arbitre et juge de lignes) c’est-à-dire : nommer les formateurs, travailler les contenus et animer les formations. Elle gère également l’évolution des carrières (observations, suivis, gestion des feuilles d’activité) et nomme les OT sur les différentes compétitions.
Mon rôle est surtout le suivi de toutes ces actions avec un œil d’élue car elles sont gérées au quotidien par les salariés de la ligue (Thomas Champion et Sophie Bluy)
F.B : Une année où la ligue lance un projet sur l’engagement des femmes dans les structures badistes, on ne peut qu’observer ton parcours. Pourquoi trouve-t-on si peu de femmes dans les instances fédérales à ton avis ? Que dirais-tu en général, mais aux femmes plus particulièrement, qui hésitent à s’engager ?
M-O.P : Question compliquée car le rôle des femmes n’est pas forcément évident. Tant que le rôle (tout court) des femmes n’évoluera pas dans la société, le reste ne suivra pas ! Il y a encore tellement de choses à faire dans tous les domaines pour que la femme soit au « même niveau » que l’homme. Des progrès ont été faits mais ils ne sont pas suffisants et il ne faut pas que les femmes hésitent à bousculer les préjugés et à s’engager. On a tous un rôle à jouer pour que les femmes puissent s’engager un peu plus nombreuses dans les différentes structures…n’est-ce pas messieurs ?
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