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Le portrait du mois de septembre : Maryvonne Girardin

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Le portrait du mois de septembre : Maryvonne Girardin

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Le portrait du mois de septembre

Maryvonne Girardin, élue au Conseil d’Administration de la ligue

Florian Baud : Peux-tu te présenter rapidement ainsi que ton parcours de sportive puis de badiste ? Pourquoi t’être engagée en tant que bénévole ?

Maryvonne Girardin : Mon parcours de sportive serait un peu trop long à raconter, avec, en vrac, de l’équitation (concours hippiques et complets), du ski nordique (participation à de nombreuses courses), du hockey sur glace (plusieurs années en tant que gardienne de but, puis passage d’un diplôme d’état et près de 30 ans d’enseignement auprès des plus jeunes), mais avec, en toile de fond depuis toujours, la pratique du badminton !

J’ai commencé par jouer au badminton dans ma rue, comme c’était la pratique il y a 50 ans ! J’ai acheté ma 1ère raquette de compétition (une Ruscanor, je l’ai toujours !) en 1978 à Norwich, où j’ai fait mes premières compétitions en universitaire.

À mon retour en France, j’avoue avoir été un peu frustrée, la toute nouvelle fédération de badminton, encore à ses premiers balbutiements, n’était pas implantée dans le coin perdu de Corrèze où j’avais été nommée jeune institutrice… Alors je me suis tournée vers d’autres disciplines.

Un jour de 1983, en discutant avec le professeur d’EPS du lycée d’Ussel, nous nous sommes découvert cette volonté commune de promouvoir le badminton, et nous avons créé ensemble la première section badminton d’Ussel, avec des jeunes du collège et du lycée, qui sont devenus très vite accros ! J’ai participé à mon premier championnat régional (en Creuse !) en 1985. Il n’y en a pas eu d’autres, j’ai envoyé mon malheureux partenaire de mixte à l’hôpital avec une arcade sourcilière éclatée…

En ce qui concerne le badminton du moins, il était clair que j’étais plus faite pour l’encadrement que pour la compétition !

Mariage, enfants, changements de vie m’ont fait mettre le badminton entre parenthèses, jusqu’en 1999. L’Amicale laïque de Champeix, village près de mon domicile, voulait créer une section badminton UFOLEP, et cherchait un encadrant. J’ai relevé le défi, passant en 2003 une formation d’animateur de badminton (avec un Breveté fédéral, Jérôme Lemeur).

Une moyenne régulière de 25 jeunes en entraînement, avec leur volonté de faire de la compétition, a fait émerger, après plusieurs années de discussion, la nécessité de faire rentrer la section dans le giron fédéral, sous le nom « Les Volants du Marchidial ». Malheureusement, en 2010 l’Amicale laïque a décidé de reprendre la main sur le badminton.

J’ai alors quitté Champeix pour le club d’Issoire dont le responsable de l’école de badminton d’alors a bien voulu accepter « mes » jeunes qui souhaitaient continuer en compétition. Un accident de moto m’ayant de nouveau éloignée des terrains, j’en ai profité pour faire la formation de JA, indispensable pour mon nouveau club qui avait à l’époque 2 équipes en Interclubs Régionaux. Puis j’ai repris la compétition, à mon niveau, en double et en mixte, et je n’envoie plus mes partenaires à l’hôpital…

F.B : Tu es membre du Conseil d’Administration (CA) de la ligue depuis la fusion. Pourquoi cet engagement au niveau régional ?

M.G : J’étais déjà engagée au sein du Comité Départemental 63 de badminton, et mes week-ends de JA m’amenaient déjà à me promener dans toute l’Auvergne…

Je précise que j’ai été élue pendant plusieurs années au sein du bureau de la Zone Sud-Est de hockey sur glace, dont le découpage correspond à la nouvelle ligue Auvergne-Rhône-Alpes + la ligue PACA.

La création de la nouvelle ligue de badminton apparaissait donc comme une suite logique de ce qui existait dans d’autres sports, et il était important que l’Auvergne soit non seulement représentée, mais aussi partie prenante des actions conduites par la ligue, histoire de prouver que nous pouvions apporter aussi quelque chose dans la corbeille de la mariée !

F.B : Le fait d’être devenue une grande région a-t-il changé pour toi le badminton régional ?

M.G : Disons que les horizons se sont élargis. Les échanges avec d’autres instances structurées différemment sont mines de richesses, aussi bien au niveau des rencontres humaines, de la pratique sportive que des perspectives d’évolution des clubs et des comités.

C’est un point sensible, surtout pour nos jeunes joueurs, pour qui s’offrent la possibilité d’aller se confronter à un panel amplifié et diversifié d’adversaires, notamment par le biais d’un certain nombre de compétitions proposées par la ligue (TRJ, Top élite…). Cela leur permet aussi de se jauger, et aux encadrants de réajuster le niveau de pratique.

F.B : Quelles sont tes missions au sein du CA ?

M.G : Je suis membre des commissions Jeunes et Développement.

La première réfléchit aux moyens humains et matériels à mettre en œuvre pour favoriser l’accès des jeunes au haut niveau avec, en support, la répartition des tâches entre clubs, comités et ligues, le rôle de chacun dans ces parcours. La commission Jeunes s’intéresse également au renforcement de la structuration de l’offre d’accueil minibad, encourageant clubs et comités à prendre des initiatives en ce sens.

La deuxième s’interroge sur les moyens à mettre en œuvre pour développer et diversifier la pratique (avec des orientations vers le Handisport, les scolaires, le sport-santé), pour recenser et développer les espaces de pratique, avec l’éducation au développement durable en arrière-plan. En tant que membre de cette commission, je participe à un certain nombre de dialogues de gestion qui visent à assister les différents comités de la ligue dans leurs projets de développement et à faire le point sur leurs actions en cours et sur leurs besoins.

F.B : Avant tout, tu es une dirigeante de club depuis longtemps puisque tu es présidente du club d’Issoire (63) : que représente pour toi cette fonction ?

M.G : Être président, c’est une forme de militantisme et d’engagement au quotidien, si l’on veut que la structure club vive et se développe. Mais il est aussi important d’être épaulé par une équipe soudée et volontaire, un président ne peut pas fonctionner seul. La confiance est aussi un maître-mot dans les relations au sein du bureau.

À Issoire, nous avons fait le choix d’une co-présidence, depuis 2 saisons maintenant, et c’est un vrai confort de pouvoir partager les tâches et les responsabilités !

F.B : Pour finir, que peut-on te souhaiter pour cette nouvelle saison ?

M.G : Pour moi, continuer à prendre du plaisir à jouer et faire de la compétition sans me faire mal! Pour mon club, que les nouvelles demandes de licences affluent, mais sans perdre de vue que, comme pour tous les clubs, notre volonté première est la fidélisation et l’encouragement à une pratique régulière et de qualité, sans négliger la convivialité.

Pour les Comités et la Ligue, que la toile d’araignée qui se tisse depuis 3 ans maintenant continue à se solidifier, et que l’ensemble de la communauté badminton prenne conscience du travail qui se fait, souvent dans l’ombre.

Ensuite, que les futurs petits badistes se bousculent à la porte de nos écoles de badminton !

N’oublions pas que le badminton est le premier sport scolaire, et qu’un rapprochement avec l’USEP et l’UNSS, auxquelles je suis particulièrement attachée, me parait être d’un objectif à privilégier pour cette nouvelle saison.

Et enfin que, à l’horizon 2024 qui se profile, nous soient donnés les moyens, surtout financiers… (les moyens humains, on s’en charge !) de développer notre sport, en quantité certes, mais aussi en qualité, afin de soigner l’image de marque du badminton mais aussi d’avoir des représentants compétitifs au niveau national et international.