Le club du mois de mai : Badminton Club Emblavez (43)
Le club du mois d’avril : Badminton Club Emblavez (43)
Entretien avec Stéphane Souton, président du BCE-43
Florian Baud : Peux-tu nous présenter rapidement le club d’Emblavez ?
Stéphane Soutin : Le badminton club de l’Emblavez siège sur la commune de Lavoûte sur Loire. A la construction du complexe sportif aquatique intercommunal en 2003, de nouveaux horizons se sont ouverts et c’est ainsi qu’est né en septembre 2006 le BCE43. Nous sommes l’un des plus petits clubs de Haute Loire (qui n’en compte que 7) avec 54 licenciés jeunes et seniors confondus.
F.B : Quels sont les atouts majeurs du club d’Emblavez ?
S.S : Notre club est très convivial et c’est ce qui fait notre force car le bassin de population est faible et nous sommes entourés des clubs de Brives et Yssingeaux qui ont des atouts fort en terme de structure et finance pour attirer les joueurs ! Le BCE est souvent comparé à une famille ou il fait bon vivre. Comme on est petit et sans moyens, tout le monde met la main à la patte et contribue au bon fonctionnement du club !
F.B : Vous organisez un tournoi EcoPlume. Pourquoi cette démarche écoresponsable ? Quelles actions mettez-vous en place ?
S.S : Cette action a été initiée au lancement du tournoi par l’équipe dirigeante de l’époque. Depuis nous poursuivons la tradition. En plus de trier les déchets et recycler tubes et volants, nos lots d’accueils sont confectionnés par nos soins à partir de recyclages divers, les lots sont majoritairement des produits issus de notre terroir (chaque finaliste recoit une box et les vainqueurs un lot supplémentaire) et notre buvette est presque entièrement « home made » pour encourager les circuits courts !
F.B : Emblavez avait réussi à terminer premier de la poule départementale du 43 en Interclubs et devait disputer les barrages d’accession pour la R3. Est-ce une volonté du club de bien figurer ? Que représenterait pour vous la possibilité d’intégrer le niveau régional ?
S.S : Pour tout dire, et toute proportion gardée, le BCE43 est un peu à l’image de l’équipe de France de coupe Davis de Tennis, nous sommes conscients de ne pas avoir les meilleurs joueurs du département par contre nous avons probablement l’équipe la plus soudée avec des éléments motivés comme jamais ! Ce titre, arrivé lors de la dernière journée un peu par hasard, (nous étions exempts et devions compter sur une défaite de Brives pour finir premier au set-average particulier) est la cerise sur le volant. Nous n’avons pas d’ambition car nous connaissons notre niveau. Il y a 2 ans les champions de la Loire et de la Drôme s’étaient fait un malin plaisir de nous battre 8-0 tous les deux lors de notre précédent titre départemental. L’écart est bien trop grand pour espérer autre chose qu’apprendre. Il faut dire que pour nous, joueurs « D » ou petits « R », affronter des joueurs parfois « N » sur un barrage c’est un peu comme quand Andorre affronte l’équipe de France de Foot, aucune chance si ce n’est celle de faire au mieux ! Jamais nous n’intégrerons le niveau régional tant l’écart, que dis-je, le gouffre, est immense. Par le passé le club de Brives Charensac jouait en régional mais c’était du temps de l’Auvergne seule et déjà avec des défaites mémorables ! Les infrastructures et les moyens sont tellement différents d’un département à l’autre ! Par exemple, le nombre total de licenciés bad en Haute Loire est inférieur à celui des seuls licenciés du club de Grenoble !
F.B : Une question d’actualité : comment le club vit-il la période du confinement ? Quelles peuvent-être les répercussions pour l’avenir du club ?
S.S : Nous vivons mal la période, comme tout le monde bien sur, car en plus d’être privé de notre sport, nous avons du annuler notre tournoi qui devait se dérouler le weekend suivant le début du confinement. Des mois de travail qui tombent à l’eau et notre seule rentrée d’argent qui s’envole. Pour notre petit club ça fait mal ! Je crains également pour la saison prochaine au nouveau des jeunes. Nous avons tous les âges confondus une vingtaine de joueurs et l’arrêt de plusieurs mois risque de mettre à mal les effectifs alors qu’une dynamique s’était enclenchée. Au niveau des seniors c’est différent. L’impatience de se revoir est forte, autant que celle de rejouer. Nous avons un groupe sur le réseau télégram et nous échangeons beaucoup pour garder le contact. J’essaye de prendre un peu des nouvelles de tout le monde et au final c’est toujours la même chose qui ressort : le manque de bad est fort !
F.B : Pour finir, que peut-on vous souhaiter pour la saison prochaine ?
S.S : Déjà de pouvoir retrouver le chemin des terrains le plus rapidement possible tout en tenant compte de la situation sanitaire et ensuite de garder le même état d’esprit de convivialité et cette joie de nous retrouver pour partager cette passion qu’est le bad !
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