Le club du mois : Sancy Artense Badminton (63)
Le club du mois de novembre :
Sancy Artense Badminton (63)
Florian Baud : Peux-tu nous présenter rapidement le club Sancy Artense Badminton ?
Cindy Dufossé : Le club Sancy Artense Badminton (SAB) a été créé en 2006 en association avec un club de tennis de table. Il se trouve à la Tour d’Auvergne, une commune de 678 habitants. En 2018 nous avons décidé de dissocier les deux clubs, le SAB devient alors une association indépendante. Nous avons aujourd’hui 20 licenciés dont 6 de -18 ans.
F.B : Quels sont les atouts majeurs du Sancy Artense Badminton ?
C.D : Notre club possède de nombreux points forts, à commencer par un très beau complexe sportif doté de sept terrains officiels où nous proposons trois créneaux adultes et un créneau jeunes encadré par un bénévole. Nous participons à de nombreux tournois et en organisons de temps en temps, comme les TDJ, depuis plusieurs années. Par ailleurs, le club se démarque par une réelle et sincère convivialité entre les adhérents. Les séances sont tout autant un moment de partage qu’un moment pour se dépenser, où la bonne humeur et l’entraide règnent. Le fait que nous soyons un club aux effectifs limités facilite grandement la cohésion d’équipe ainsi que le sentiment d’intégration aussi bien pour les nouveaux que pour les anciens membres.
F.B : À l’inverse quels sont les soucis que vous rencontrez ?
C.D : Les atouts exposés sont à relativiser avec la réalité géographique et démographique qui entoure notre club. Nous sommes dans une aire peu peuplée coincée entre l’Artense et le Sancy (à l’ouest du Massif Central), avec une répartition spatiale très inégale où la plupart de nos adhérents doivent faire en moyenne 30 minutes de trajet aller-retour, voire même plus pour certains. L’éloignement ainsi que la nécessité de prendre constamment la voiture freinent et ont freiné plus d’une personne à s’engager à venir régulièrement. Qui plus est, les conditions climatiques peuvent être très rudes en hiver ce qui contraint très fortement certains.
Notre isolement géographique oblige les jeunes à partir dans les grandes villes à partir du moment où ils entrent au lycée. L’établissement le plus proche, un lycée professionnel agricole, est à 30 minutes de La Tour. L’immense majorité des jeunes vont à l’internat à Clermont-Ferrand ce qui rend impossible toute continuité avec le club. D’autant plus qu’une fois installés en ville, ils s’engagent auprès des clubs citadins et finissent par délaisser le nôtre.
F.B: Que mettez-vous en œuvre pour mettre en avant les atouts et combattre les freins ?
C.D : Une des tentatives de réponses apportées à nos problèmes est d’instaurer un nouveau créneau. Depuis très peu de temps nous avons mis en place une séance le dimanche afin de toucher les personnes qui ne peuvent pas venir le soir en semaine. Nous souhaitons également organiser un tournoi adultes et relancer notre section jeunes.
F.B : Vous participez régulièrement à la formation des dirigeants de la ligue : pourquoi ? Cela vous aide- t-il dans votre quotidien de gestion du club ?
C.D : Nous participons régulièrement à la formation des dirigeants de la ligue car il est important de se former afin de trouver des solutions pour faire évoluer le club. Le fait d’échanger avec d’autres dirigeants de club permet d’élargir notre vision et d’apprendre de nouvelles méthodes de gestion. Nous repartons toujours de cette formation avec la réelle motivation de faire progresser l’association.
F.B : Malgré un bon groupe de dirigeants et des créneaux 4 fois par semaine, vous restez un « petit » club en termes de licenciés : souhaitez-vous grandir ou est-ce une volonté de votre part ? Quels sont les freins à une augmentation du nombre de licenciés ?
C.D : Bien évidemment le club souhaiterait s’agrandir mais il faut être réaliste. Au vu des
raisons exposées précédemment, il paraît presque impossible de prendre une dimension toute autre. En réalité nous avons un noyau de membres qui s’engagent très fortement, cependant le fait que tous les jeunes doivent partir à un moment ou un autre rend difficile la stabilité du club.
F.B : Comment la ligue et/ou le comité pourraient vous aider dans votre développement ?
C.D : La ligue et le comité peuvent nous aider à organiser des tournois afin de nous faire connaître et attirer de nouveaux licenciés. Cela passe, entre autres, par le fait d’équiper le complexe avec des rideaux coulissants permettant de cacher le soleil à certaines heures de la journée et d’utiliser tous nos terrains. Au-delà de l’accroissement numérique du club, il est important que les personnes aient connaissance du joyau que constitue notre complexe sportif et le cadre qui l’entoure. Nous avons le privilège d’avoir un complexe moderne, mieux équipé que certaines salles en milieu urbain, à côté d’un lac et d’un décor naturel enchanteur. Il est important que les personnes soient au courant, par le biais de la ligue et du comité, de ce privilège. Cet article en est un bon exemple.
De plus, les séances pour adultes sont uniquement basées sur le ‘jeu libre’, nous aimerions qu’un entraîneur diplômé puisse venir par exemple une fois par mois pour les adultes, comme c’était le cas pour les jeunes. Ceci permettrait à tous les nouveaux membres d’apprendre les bases du jeu, même les anciens seraient ravis.
Enfin il serait intéressant de commencer une réflexion autour d’une éventuelle section sport badminton entre le collège de La Tour et la Ligue et le Comité ! L’idée peut paraître audacieuse mais tout le monde aurait à gagner, que ce soit pour le collège et le village de La Tour, en attirant des nouveaux élèves, ainsi que pour la Ligue et le Comité qui développeraient un pôle inattendu avec plein de potentiel. De même le club en sortirait grandi.
F.B : Vous avez un entraîneur pour proposer un créneau encadré à vos jeunes le mercredi, est-ce important pour vous ?
L’encadrement des jeunes est nécessaire pour nous. En réalité, le club s’est pérennisé grâce aux jeunes. Depuis 14 ans, nous nous occupons des enfants tous les mercredis après-midi, en s’assurant de trouver le bon équilibre entre progression et amusement. Cette année, cela a été un peu plus compliqué pour trouver un entraîneur. Heureusement, un jeune, que nous avions formé, s’est proposé à la mi-septembre pour assurer ces séances.
La situation sanitaire nous a fait perdre quelques licenciés mais nous gardons espoir de relancer la section avec notre nouvel entraîneur.
F.B : Que dirais-tu à une personne qui hésite à venir jouer à Sancy ?
Nous faisons preuve d’ouverture, d’attention, de patience et de bienveillance dans un cadre exceptionnel. Le SAB est “Més que un club” !!
F.B : Pour finir, que peut-on vous souhaiter pour cette saison ?
Souhaitez-nous de la réussite, une bonne continuation et plein de nouveaux licenciés !
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