Le portrait du mois de janvier : Jérémy Siroux, président du Clermont Université Club (63)

Le portrait du mois janvier :

Jérémy Siroux, président du Clermont Université Club (63)

Florian Baud : Peux-tu te présenter rapidement ainsi que ton parcours dans le bad ?

Jérémy SIROUX : Originaire de Clermont-Ferrand et 24 bougies à mon actif, je travaille dans les Ressources Humaines au sein d’un Groupe International depuis 2 ans. Mon cocktail gagnant : copains + apéro + sport !

En plus d’un peu de muscu à la salle à mes heures perdues, je commence à avoir quelques années d’ancienneté dans le badminton puisque j’ai commencé il y a 10 ans, quand j’étais au collège. J’ai d’abord débuté en tant que joueur et j’ai vite accroché. Petit à petit, je suis venu ajouter de nouvelles cordes à mon arc, en m’investissant dans un premier temps à la buvette sur les tournois de mon club, puis avec le temps je suis passé des croque-monsieur à l’animation de séances et à l’encadrement de jeunes en suivant les formations adéquates. En parallèle, j’ai intégré le bureau de mon club car j’étais méga motivé. Les années passant, je me suis de plus en plus investi jusqu’à occuper le poste de Responsable Jeunes de notre école de badminton. Ces quelques années avec ce rôle m’ont donné envie d’en faire encore plus et j’ai occupé le poste de Vice-Président du Club pendant 3 ans. Ce n’est que depuis septembre 2022 que je suis Président de mon club.

F.B : Comment en arrive-t-on à la présidence d’un club employeur à seulement 24 ans ?

J.S : Hmmm, bonne question ! Je pense que l’ingrédient numéro 1 c’est la motivation ! Peu importe ce que l’on fait, quand on est motivé et acharné dans un domaine et que l’on donne tout pour y arriver, ça efface beaucoup de barrières ! Il faut aussi avoir le goût du challenge car ce rôle n’est pas de tout repos !

Si je suis arrivé président d’un club employeur si jeune, c’est aussi (et surtout) parce que j’ai toujours été bien entouré dans le monde du badminton, de mes débuts jusqu’à aujourd’hui. (Spécial dédicace à Vincent MICHEL, ex-Président de la Ligue Auvergne, Président du Club pendant 14 ans, entraîneur, formateur… qui a été un réel mentor pour moi).

En somme : motivation + dynamisme + goût du challenge et le tour est joué ! Et il n’y a pas d’âge pour s’investir ou avoir des rôles à responsabilité quand on aime ce que l’on fait, et qu’on est bien accompagné !

F.B : Tu t’es lancé dans une carrière de Juge-Arbitre qui te tient à cœur puisque tu envisages déjà de passer le grade Fédéral Accrédité ? Pourquoi cette envie d’évoluer vers un plus haut grade ? Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce rôle de JA ?

J.S : En effet Florian, j’ai oublié d’ajouter dans ma présentation qu’en plus de toutes mes casquettes dans le badminton, je me suis lancé dans le juge-arbitrage en 2018, en commençant par les premiers échelons et en atteignant le grade de Juge-Arbitre de Ligue Certifié que j’occupe aujourd’hui. Ce rôle me va plutôt bien et rejoint mon côté maniaque et organisé

Si j’ai envie d’aller plus haut dans cette fonction, et passer le grade de Juge-Arbitre Fédéral Accrédité, c’est pour pouvoir intervenir sur des compétitions de plus grande envergure, comme des Championnats de France et pourquoi pas accéder un jour à des compétitions internationales !

Ce qui me plaît beaucoup dans le rôle de JA, c’est d’être un acteur indispensable du tournoi et de contribuer à offrir une compétition la plus qualitative possible aux joueurs, tout en respectant les prérogatives fédérales et en montrant au public la beauté de notre sport.

F.B : Ces rôles de président de club et de Juge-Arbitre t’apportent-t-il des choses (compétences, connaissances, savoir-être, etc…) réutilisables au quotidien, par exemple dans ton travail ?

J.S : Bien évidemment ! Et je peux même dire que cela a été un réel avantage à plusieurs reprises, car quand je parle de mes expériences bénévoles (ajoutées aussi sur mon CV), cela montre aux recruteurs que je suis quelqu’un de motivé. Cela m’a même aidé à décrocher mon alternance.

De plus, le bénévolat dans le sport m’a aussi appris de nombreuses compétences notamment sur de la prise de parole, de la conduite de réunion, de l’organisation, de la gestion de budget… tout comme du savoir-être. Comme toute expérience, les erreurs que j’ai pu commettre dans le monde du badminton m’ont aidé à devenir plus grand et à ne plus les commettre à l’avenir dans le travail ou dans ma vie perso. 

F.B : Tu vas aussi être formateur JA pour la première fois en avril, est-ce important pour toi de commencer à transmettre tes connaissances et ton expérience ?

J.S : Je dirais que c’est plus qu’important pour moi, c’est fondamental ! Apprendre aux autres et les faire se développer, c’est la clé ! Pour assurer la relève, il est primordial pour moi de passer de la couleur rouge au polo gris de formateur et d’aider des stagiaires en leur apportant ma vision, mon expérience et aussi quelques trucs et astuces pour éviter de commettre des erreurs où être plus confiant lors de leurs premiers pas seuls sur une compétition. Une personne bien formée est une personne qui voudra continuer !

F.B : Tu as déjà officié sur un Championnat Régional Jeunes à Voiron la saison dernière, envisages-tu d’officier ou de devenir bénévole sur d’autres actions importantes de la ligue dans le futur ?

J.S : Oui, cela serait avec plaisir ! Je serai de nouveau juge-arbitre sur le Championnat Régional Jeunes de Voiron, et j’envisage aussi, si mon emploi du temps (chargé) le permet, d’être bénévole sur le FZ FORZA APLES INTERNATIONAL U19 de Voiron pour enrichir mes compétences, et voir découvrir l’envers du décor d’une compétition de cette envergure.

F.B : Question « Bonus », je ne sais pas si on a le droit d’en parler. Un projet de fusion entre le CUC et le VDD serait actuellement en réflexion. Peux-tu nous en dire plus sur ce sujet ?

J.S : Effectivement, nous travaillons actuellement à fusionner nos deux clubs afin de passer un cap et créer une entité de badminton qui dispose d’un rayonnement plus important et qui permettrait de continuer le développement du badminton sur notre bassin territorial. Le projet en est à ses prémices et nous n’avons pas encore assez de visibilité quant à une date de réalisation. À suivre…

F.B : La ligue travaille depuis deux saisons pour encourager l’engagement des femmes à des postes-clés comme dirigeantes ou officielles techniques. Nous posons souvent cette question aux femmes que nous interrogeons mais ton avis en tant qu’homme nous intéresse tout autant : que dirais-tu à une femme qui hésiterait à s’engager à l’un de ces postes ?

J .S : Je dirais que quand il y a un doute, il n’y a pas de doute ! Il faut foncer et ne pas avoir peur. Comme toute nouvelle expérience, on peut être un peu frileux et/ou penser ne pas être à la hauteur (j’ai moi-même eu ce sentiment), mais le monde du badminton reste à taille humaine et on sait que l’on peut compter les uns sur les autres pour s’entraider au besoin.

So, don’t hesitate and go for it!

F.B : Pour finir, que peut-on te souhaiter pour cette deuxième partie de saison et l’année 2023 ?

J.S : S’il fallait me souhaiter quelque chose, je dirai de la réussite dans mon évolution de juge-arbitre, et du courage pour arriver à mener à bien toutes les missions que j’ai actuellement sur le feu pour mon club, et plus encore

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