Le club du mois de janvier : ASPTT Montluçon Badminton (03)
Le club du mois de janvier :
ASPTT Montluçon Badmnton (03)
Entretien avec Nicolas Vallan, président de l’ASPTT Montluçon Badminton
Florian Baud : Peux-tu nous présenter rapidement l’ASPTT Montluçon ?
Nicolas Vallan : L’ASPTT Montluçon a été créée en 1951. Ce club omnisports est un des clubs sportifs les plus anciens et un des plus importants de l’agglomération montluçonnaise. La Section Badminton a fait son apparition en 1991. Aujourd’hui, la section badminton est un club majeur au sein de l’ASPTT Montluçon avec des ambitions et des projets d’évolution dans les prochaines années.
Le club a une augmentation des licenciés depuis sa création et a atteint plus de 130 licenciés lors de la saison 2019-2020. Présidé par moi-même (Nicolas VALLAN), le club peut compter sur un bureau investit et soucieux de développer le club.
F.B : Quels sont les atouts majeurs du club ?
N.V : A ce jour, nous avons plusieurs points forts en comparaison des clubs qui nous entourent. En effet, nous sommes ouverts 6 jours sur 7 depuis cette saison car la demande des licenciés est croissante. Nous sommes les seuls utilisateurs du gymnase en question. Certes, il ne possède que 5 terrains mais nous pouvons l’avoir tous les jours sous conditions d’être en accord avec la municipalité et le principal du collège Jules Ferry. Ce gymnase étant tripartite, cela implique des avantages et des inconvénients.
De plus, nous avons la seule école jeune du bassin montluçonnais et œuvrons pour offrir une qualité d’entraînement avec des encadrants diplômés. Depuis deux ans, nous avons ouvert à la catégorie Mini-Bad qui a eu un grand succès dès la première année.
En revanche, nous rencontrons des limites à nos avantages. Victime de notre succès, nous sommes obligés de refuser des jeunes afin de maintenir une qualité d’entraînement. Il est urgent de développer notre offre en ayant plus de terrains et de créneaux. En effet, la demande sur le bassin Montluçon est en pleine croissance. Nous sommes actuellement en mesure de résoudre ce premier problème par la construction d’un gymnase de 9 terrains (+ un gymnase de 4 terrains)
F.B : Vous êtes un club affilié également à la FF ASPTT. Pouvez-vous nous dire ce que cela implique pour vous ?
N.V : L’affiliation à l’ASPTT offre quelques avantages mais également des problématiques.
Depuis plusieurs années, l’ASPTT nous a permis de fonctionner et a pris en charge la mise à disposition de services civiques pour nous aider à nous développer. De plus, la position tripartite pour le gymnase, nous permet d’offrir un volume de créneaux 4 fois supérieur aux autres clubs du bassin. Nous bénéficions d’appuis supplémentaires pour la gestion du club que ce soit sur le plan administratif ou financier.
En revanche, une affiliation c’est également une cotisation. Une cotisation qui nous coûte près de 2500 à 3000 euros par ans. Étant donné que nous sommes seulement une section et non reconnu comme un club à part entière, nous ne sommes pas autonomes et nous devons nous référer à la charte ASPTT et avoir l’accord du club omnisports pour certaines démarches.
F.B : Votre école de jeunes fonctionne bien avec les labels EFB 2 étoiles et Minibad depuis cette saison. Est-ce une priorité ? Comment cela est-il possible ?
N.V : Effectivement, nous avons une école de jeunes en plein développement. C’est une vraie priorité pour notre club, ainsi que pour le CODEP 03. Nous essayons d’offrir une qualité d’entraînement avec des encadrants diplômés. Nous avons fait le choix de limiter le nombre pour maintenir cette qualité et permettre une fidélisation de nos jeunes. Ce fonctionnement marche bien, même trop bien puisque nous sommes obligés de refuser de plus en plus. Cette année, très peu de place étaient disponibles pour les nouveaux licenciés car les anciens restent et ramènent des copains. Nous atteignons nos limites et encore une fois il va falloir rapidement augmenter le nombre de terrains et d’encadrants.
Pour répondre à la demande de jeunes, nous avons ouvert 2 créneaux au lieu d’un pour les catégories de Poussin à Cadet. La fidélisation est également un point que nous mettons en avant.
L’ouverture d’un créneau mini-bad a rencontré un grand succès. Je m’occupe de ce créneau avec 2 autres personnes. Nous avons intégré les parents au projet du club pour nous aider sur certaines tâches de l’entraînement.
En 2018-2019, nous avions le label EFB 1 puis l’EFB 2 l’an dernier. Nous avions comme projet d’obtenir le label EFB 3 dès cette année mais malheureusement les conditions actuelles ne nous permettront pas d’atteindre notre objectif. La CODIV 19 aura mis un frein en plein développement de notre école.
Je remercie l’ensemble des bénévoles qui font un super travail avec nos jeunes.
F.B : Le club met en place une section sportive avec un collège de la ville. Quel est votre rôle dans cette section ? Quels en sont les bénéfices pour les jeunes ?
N.V : Depuis la saison 2019-2020, nous avons mis en place un partenariat avec le Collège Jean Jacques SOULIER à Montluçon pour y créer une section sportive. Étant également professeur d’EPS dans ce collège, cela fait 4 ans que j’y travaillais et que j’attendais l’opportunité de le faire. Après un début difficile lors de la première année, la section compte de 12 à 17 jeunes et malheureusement des refus sont à déplorer car certaines demandent étaient trop tardives. En effet, une section sportive, implique un aménagement d’emploi du temps pour permettre aux élèves de bénéficier de 2 entraînements par semaine.
Les objectifs sont doubles : Premièrement, permettre à nos jeunes de l’école de Bad d’avoir 2 entraînements supplémentaires et donc d’accroître leur développement. Nous avons constaté (même si c’est un peu tôt) une plus grande progression chez ces enfants.
Deuxièmement, une affiche dans le bassin montluçonnais permet de faire connaître notre activité et de recruter certains élèves pour les intégrer au club.
La section sportive est entraînée par Marie BURCKEL sur une séance. Une aide du CODEP 03 est faite pour participer au financement de Marie.
Certains jeunes, nous parlent déjà de mettre en place une section sportive en lycée mais à ce jour, nous n’en n’avons pas les moyens suffisants.
F.B : En parlant de labels régionaux, vous faites aussi partie des 15 clubs labellisés « Mon Club et Moi ». Pouvez-vous nous en dire plus sur ce label ?
N.V : Nous avons constaté un fort turn-over au sein de notre club sur les primo-licenciés. Il était important pour le club de comprendre ce phénomène. Même si certaines choses sont évidentes, il faut les mettre en place et un guide facilite toujours les choses. Dans un premier temps, le club s’est intéressé à la motivation de nos primo-licenciés en essayant de comprendre pourquoi ils viennent. On se rend compte que ce n’est pas seulement pour avoir un entraînement de badminton mais aussi pour des raisons annexes. Comprendre leurs besoins m’a permis d’adapter mes entraînements. En revanche, cela demande plus de travail et une capacité d’adaptation car les motivations sont différentes selon les personnes. Ensuite, nous avons organisé des soirées et mis en place un poste de « responsable convivialité ». Si les gens se sentent bien dans le club alors ils restent sinon ils cherchent d’autres options. Il est important que prendre en compte le pôle loisir à la même hauteur que le pôle compétition.
F.B : La ligue suit activement le dossier de la nouvelle salle du Lycée Paul Constans alors que la FFBaD a contribué à l’obtention de la subvention ANS. Comment envisagez-vous le futur du club avec l’arrivée de cette nouvelle salle en 2022 ?
N.V : Sur le projet depuis presque 5 ans, nous avons œuvré avec la ligue pour intégrer le projet Paul Constans. Ce projet de grande ampleur va nous permettre d’avoir un gymnase avec 9 terrains plus un de 4 terrains ainsi qu’un local pour notre matériel.
Nous attendons énormément de ce projet car cela va permettre de répondre aux demandes sur le bassin. Nous allons pouvoir offrir une offre d’entraînement plus importante et accueillir plus de monde. Nous espérons passer de 130 licenciés à 180-200 rapidement et mettre en place un emploi pour le club.
Le seul inconvénient à ce jour, c’est que le lycée a des contraintes importantes concernant les horaires qui ne sont pas vraiment compatibles avec une école de jeunes. Nous espérons que cela aura peu d’impact et que nous trouverons rapidement une solution.
Avec ce projet, le club se penche fortement sur une offre d’emploi et nous avons approché la ligue pour y travailler tout au long de l’année. Nous cherchons un entraîneur diplômé pour école de jeunes ainsi que pour nos adultes. La nouvelle salle disposera d’un bureau dédié pour cet emploi.
F.B : Pour finir, que peut-on souhaiter au club pour cette saison ?
N.V : Une bonne reprise et un soutien de toutes les instances pour nous aider dans notre projet. Il est vrai qu’un peu de fond supplémentaire serait idéal pour mieux se projeter dans l’emploi. Nous sommes impatients d’arriver à la prochaine étape.
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